La découverte des Zémidjans ou taxi à 2 roues
Dès Cinkansé, ville frontalière délimitant le Burkina et le Togo, un trafic de moto est remarquable. On découvre un moyen de transport en commun nouveau : Les Zémidjan ou Zem.
A l’affût de l’arrivage des autobus transportant les passagers venant des deux (2) pays respectifs. Des Zems font la navette entre les deux frontières aidant les passagers à passer la barrière douanière. Cela, moyennant 200Fcfa.Tout au long des villes, villages béninois et togolais ces taxis motos remplaceraient les taxis auto car ils trônent sur le secteur des transports publics.
En Fon, langue parlée au sud du Bénin, capital des Zem, « Zémidjan » veut dire littéralement « emmènes-moi vite ou prends moi brusquement ».
En effet, le Zem est un moyen de transport bien approprié aux types de routes que nous avons.
Non seulement cela, mais aussi parce que c’est un moyen de transport très accessible et peu coûteux.
Avec un Zem, point besoin d’attendre pendant de longues heures pour pouvoir se rendre à la destination prévue. Ils sont partout et à tout moment.
Ils sont stationnés au bord de presque toutes les voies. On peut aussi les accoster dès qu’on est sur une voie ou une piste.
Les Zem à Cotonou et à Lomé
Cotonou donne l’impression d’une ville où tout va de manière« speed ». Sous une couche de nuage jaunâtre exhalant l’odeur d’essence laissée par les 80 000 Zems. Ils parcourent la ville toute la journée durant, à la demande de la clientèle. Cette image laisse deviner l’importance de l’activité des Motos dans la vie quotidienne des habitants de la capitale.
Cependant, les Zems sont tenues pour responsables de la pollution de Cotonou, car ils utilisent l’essence de la contrebande communément appelée « Kpayo ». Cette essence coûte 15% à 30% moins cher que le carburant à la pompe, me confia un Zem de Bohicon(ville située à une vingtaine de kilomètre d’Abomey).
On distingue un Zem du commun des citoyens par sa tenue de travail. Il est soit en chemise Verte ou jaune contrairement à leurs collègues taxieurs automobiles qui se remarquent plutôt par la couleur de leur taxi.
A Lomé, les Zemidjans sont communément appelés« Oleya » qui veut dire en langue Mina « on y va ».Mais l’appellation Zemdjan semble avoir pris le déçu.
Contrairement à Cotonou, les Zem ont moins d’impact sur l’environnement. Car je n’ai pas vu le « Kpayo » en vente à Lomé, en plus, ils font moins de vitesse.
A Cotonou les Zémidjans sont très appréciés par la population, car ils pallient le déficit de moyens de transports publics.
Au Faso, chacun a son char (moto). Je comprends que le Zem ne puisse pas avoir autant de succès si toutefois, il nous venait à l’esprit d’en mettre en circulation. Cependant, il faut reconnaître, qu’il est agréable de se laisser conduire par un Zem de Cotonou, de sentir l’adrénaline monter, et de ne payer que 500Fcfa à 700Fcfa pour toutes les courses de la journée.